rase campagne
En marchant dans Paris,
j'aime jeter un oeil sur les affiches politiques.
Surtout sur ce qu'on y ajoute :
ratures, déchirures, peintures, commentaires...
Je me dis que le jour où le quidam
aura autant d'esprit et de courage
pour faire subir le même sort à la pub,
on aura fait du chemin.
En tous cas j'aime bien celle-ci :
Bien mis, cadré plein ciel
sur fond de paysage-rural-mais-pas-trop,
le chantre de la France Bleu-Marine
entarté clair et net.
Cet apôtre de la violence civile pour tous
voudrait se faire aimer, paraît-il ?
C'est un peu tard.
Le cauchemard d'un second tour Sarkozy-Le Pen
se lit sur tous les fronts baissés
prêts à vendre au besoin leur âme à un Bearnais Bleu clair,
pendant que les petits rasent les murs
en attendant eternellement demain.
A la marche des Oubliés le 14 entre Bastille et République.
Qui viendra ?
Ceux qui n'auront pas peur ?
C'est peu.
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